Méthodologie et rythme d'écriture
Modérateur : Modération Accueil et Discussions
Méthodologie et rythme d'écriture
Bonjour la communauté !
Question : comment vous y prenez vous pour écrire un texte ? Avez-vous des rythmes d'écriture : quotidien, mensuel, annuel ?
Vous forcez-vous à écrire ou est-ce un acte libéré ?
J'aimerais savoir !
Bisous,
Blandine
Question : comment vous y prenez vous pour écrire un texte ? Avez-vous des rythmes d'écriture : quotidien, mensuel, annuel ?
Vous forcez-vous à écrire ou est-ce un acte libéré ?
J'aimerais savoir !
Bisous,
Blandine
- Vestrit
- Nom de plume : Elodie Serrano
- Pronom : Elle - féminin
- Carnet d'auteurice : 📔
- Contacter par MP :
Re: Questions au coin du feu
Alors, vaste question que les habitudes d'écriture !
Je pense que tu va vite voir qu'il ya de tout dans la nature (je pense qu'on peut parler de nature vu la proportion d'avatars animaux sur ce forum ).
Pour ma part :
Au tout début, avant de me mettre sérieusement à l'écriture, je faisais uniquement des nouvelles, que j'écrivais d'une traite quand l'inspiration me prenait.
Pour les romans, c'est pas la même affaire.
J'ai commencé par prendre le pli du NaNoWriMo qui est un défi d'écriture où on se motive à écrire un roman en un mois. Le fait de finir vite m'a bien plu, et cela fait 10 ans que je rempile. Du coup, j'avais un roman par an, avec un mois de novembre d'écriture intense et le reste de l'année bien plus dilettante.
Aujourd'hui, plus ça va, plus j'essaie de bosser tous les jours l'écriture, en premier jet ou en correction. En me ménageant des temps de pause entre deux projets si possible. Du coup, j'adapte mes attentes, cela dit.
Bien sûr, je ne me force pas quand ça veut pas, pour préserver ma santé mentale, mais je n'attends pas la fulgurance ou un besoin intense d'écrire (même si ça me titille quand je reste trop loin de mes fichiers). Cela dit, je pense que l'écriture et la créativité sont des muscles. Plus on en fait, et plus c'est facile de s'y mettre, je pense. Du coup, c'est au début que c'est le plus compliqué de prendre le pli, j'imagine.
PS : je te suggère d'éditer ton titre pour clarifier le contenu de la question, comme ça les membres sauront plus facilement de quoi ton sujet parle et pourrons venir participer.
Je pense que tu va vite voir qu'il ya de tout dans la nature (je pense qu'on peut parler de nature vu la proportion d'avatars animaux sur ce forum ).
Pour ma part :
J'ai du mal à être régulière, c'est vraiment LE point sur lequel je travaille (et je m'en approche de plus en plus !).BlandichDienecat a écrit : ↑17 déc. 2020, 13:38
Avez-vous des rythmes d'écriture : quotidien, mensuel, annuel ?
Au tout début, avant de me mettre sérieusement à l'écriture, je faisais uniquement des nouvelles, que j'écrivais d'une traite quand l'inspiration me prenait.
Pour les romans, c'est pas la même affaire.
J'ai commencé par prendre le pli du NaNoWriMo qui est un défi d'écriture où on se motive à écrire un roman en un mois. Le fait de finir vite m'a bien plu, et cela fait 10 ans que je rempile. Du coup, j'avais un roman par an, avec un mois de novembre d'écriture intense et le reste de l'année bien plus dilettante.
Aujourd'hui, plus ça va, plus j'essaie de bosser tous les jours l'écriture, en premier jet ou en correction. En me ménageant des temps de pause entre deux projets si possible. Du coup, j'adapte mes attentes, cela dit.
Du coup, comme je le disais, je travaille à de plus en plus de régularité. Cela implique de se mettre devant le PC souvent.Vous forcez-vous à écrire ou est-ce un acte libéré ?
Bien sûr, je ne me force pas quand ça veut pas, pour préserver ma santé mentale, mais je n'attends pas la fulgurance ou un besoin intense d'écrire (même si ça me titille quand je reste trop loin de mes fichiers). Cela dit, je pense que l'écriture et la créativité sont des muscles. Plus on en fait, et plus c'est facile de s'y mettre, je pense. Du coup, c'est au début que c'est le plus compliqué de prendre le pli, j'imagine.
PS : je te suggère d'éditer ton titre pour clarifier le contenu de la question, comme ça les membres sauront plus facilement de quoi ton sujet parle et pourrons venir participer.
Avatar : petite patate pirate
- takisys
- Nom de plume : Luce Basseterre
- Pronom : il-elle-iel
- Carnet d'auteurice : 📔
- Contacter par MP :
Re: Questions au coin du feu
Comme le dit si bien Vestrit, y a de tout, l'important est de trouver ce qui nous convient
cela que je sois en phase d'écriture ou de correction. Je m'accorde toutefois des moments de procrastination plus ou moins long entre deux séances de travail (vi, l'écriture est désormais mon travail, même s'il ne me rapporte pas de quoi vivre )
[/quote]
perso, je me lève et j'allume directe l'ordi, je petit déjeune devant et sauf contrainte extérieur, je n'en bouge pas avant midiBlandichDienecat a écrit : ↑17 déc. 2020, 13:38 Question : comment vous y prenez vous pour écrire un texte ? Avez-vous des rythmes d'écriture : quotidien, mensuel, annuel ?
cela que je sois en phase d'écriture ou de correction. Je m'accorde toutefois des moments de procrastination plus ou moins long entre deux séances de travail (vi, l'écriture est désormais mon travail, même s'il ne me rapporte pas de quoi vivre )
ça ça dépend des jours ! y a des jours où j'ai moyennement envie, comme tout le monde. Si vraiment, ça veut pas, je pars marcher ou faire autre chose, mais globalement, y a guère qu'en réécriture ou en correction qu'il faut parfois que je me forceVous forcez-vous à écrire ou est-ce un acte libéré ?
J'aimerais savoir !
[/quote]
Re: Questions au coin du feu
J'essaie de m'y mettre quotidiennement, mais ça m'arrive aussi de lâcher du lest (par exemple, après avoir fini un gros projet, je me mets des objectifs quotidiens très petits avant de me relancer dans un autre gros truc).BlandichDienecat a écrit : ↑17 déc. 2020, 13:38 comment vous y prenez vous pour écrire un texte ? Avez-vous des rythmes d'écriture : quotidien, mensuel, annuel ?
Ça m'arrive de me forcer un peu, mais jamais plus de cinq minutes. Si ça ne veut toujours pas après, c'est que le jour ne s'y prête pas et je referme le traitement de texte. Le plus souvent, cinq minutes suffisent à me relancer et après j'avance de manière plus naturelle.BlandichDienecat a écrit : ↑17 déc. 2020, 13:38 Vous forcez-vous à écrire ou est-ce un acte libéré ?
Avatar : Dragonsong, illustration d'Eric Deschamps.
Mon site d'autrice.
Mon site d'autrice.
- FuryMarmotte
- Pronom : Elle
- Carnet d'auteurice : 📔
Re: Questions au coin du feu
Pour l'instant je débute donc j'essaie aussi de trouver mon rythme. Actuellement j'essaie d'écrire 3 fois par semaine, c'est venu un peu par hasard, je me rends compte que si je me force tous les jours, c'est pire et je me bloque complétement. J'ai découvert que j'étais bien efficace le matin pendant les week-ends (et parfois quand je suis au travail, mais ça c'est une autre histoire xD). En gros, je fais avec les aléas, si je ne peux/veux pas écrire un jour, c'est pas grave, on verra demain, tant que j'ai mes 3 séances dans la semaine (j'y arrive pas toujours).BlandichDienecat a écrit : ↑17 déc. 2020, 13:38 Comment vous y prenez vous pour écrire un texte ? Avez-vous des rythmes d'écriture : quotidien, mensuel, annuel ?
Petit truc que j'ai découvert en septembre (merci LaCath), c'est le site 4thewords, qui est un rpg d'écriture. Le principe : plus tu écris, plus tu bats des monstres, plus tu augmentes de niveau, améliores ton perso, gagnes des trucs, etc. ça m'aide énormément !
J'ai essayé deux fois le NaNo, avec deux approches différentes (la première fois "je fais le truc à fond", objectif 50k mots, la deuxième fois "je fais ce que je peux") échec complet les deux fois.
Jamais ! C'est aussi pour ça que je ne suis pas du tout régulière dans mes écritsBlandichDienecat a écrit : ↑17 déc. 2020, 13:38 Vous forcez-vous à écrire ou est-ce un acte libéré ?
- Louve
- Modérateurice Accueil et Discussions
- Nom de plume : Ophélie Hervet
- Pronom : El, iel - accords féminins/neutres
- Carnet d'auteurice : 📔
Re: Questions au coin du feu
Je suis peu à peu arrivée à un rythme à peu près régulier (sauf ces 6-7 derniers mois où j'ai complètement abandonné à cause d'une IRL surchargée). En gros, j'essaye d'écrire tous les jours où je ne travaille pas, c'est à dire 4 à 5 jours par semaine (j'ai la chance d'être à mi-temps). En écriture pure, j'essaye d'écrire une scène par jour (environ 1000 mots). En correction, j'aime corriger 2 scènes par jour.
Quand je suis sur un projet difficile, ça m'arrive d'avoir du mal à avancer. Dans ce cas là, j'ai tendance à tenir un graphique pour noter mon nombre de mot quotidien (à la manière du nano, mais avec un objectif de 5000 mots par semaine). Ca m'aide bien de tenir ça et de voir la courbe grimper. Concernant les séances en elles-même, si je vois que je n'arrive pas à m'y mettre, je lance un sablier de 20 min pendant lequel je n'ai le droit de rien faire d'autre (ça m'oblige a arrêter de procrastiner sur les réseaux sociaux).
Quand je suis sur un projet difficile, ça m'arrive d'avoir du mal à avancer. Dans ce cas là, j'ai tendance à tenir un graphique pour noter mon nombre de mot quotidien (à la manière du nano, mais avec un objectif de 5000 mots par semaine). Ca m'aide bien de tenir ça et de voir la courbe grimper. Concernant les séances en elles-même, si je vois que je n'arrive pas à m'y mettre, je lance un sablier de 20 min pendant lequel je n'ai le droit de rien faire d'autre (ça m'oblige a arrêter de procrastiner sur les réseaux sociaux).
Re: Questions au coin du feu
Vaste question! Je n'ai pas vraiment de méthode. Souvent, j'imagine les scènes dans ma tête avant de les écrire, mais ça m'arrive aussi d'y aller sans ça (et généralement il se place plein de trucs pas prévus qui perturbent le plan initial).
Je n'ai pas vraiment de rythme régulier. Souvent, j'écris plutôt le soir. J'essaye de faire les camps nanowrimo, et là oui j'écris tous les jours ou presque, ce sont les périodes les plus productives de mon année, ça doit être là que j'écris la moitié de mes mots, si ce n'est plus.BlandichDienecat a écrit : ↑17 déc. 2020, 13:38 Avez-vous des rythmes d'écriture : quotidien, mensuel, annuel ?
J'essaye de me fixer des objectifs annuels cela dit : finir telle ou telle histoire, avancer dans des corrections... Je préfère ça que de m'astreindre à rythme régulier, ça permet de me donner plus de libertés dans le rythme tout en atteignant mes objectifs (enfin, une partie des objectifs, des fois je fais pas tout).
Ca m'arrive de me forcer oui, notamment pendant le nano. Cependant, j'ai remarqué qu'il y a un cas où c'est productif, et un cas où ça ne l'est pas.BlandichDienecat a écrit : ↑17 déc. 2020, 13:38 Vous forcez-vous à écrire ou est-ce un acte libéré ?
C'est productif quand je sais où je vais, que je n'écris pas car j'ai peur de rater ma scène ou par flemme, manque d'envie. Là, me forcer à me mettre devant le clavier, ça marche, ça me pousse à m'y mettre. Ca m'arrive pas mal pendant le nano parce qu'à un moment j'ai un coup de mou et je sature, mais me forcer m'aide à relancer la machine, même si des fois c'est dans la douleur.
Ce n'est pas productif quand je ne sais pas ce que je veux écrire. C'était le cas en novembre, je voulais à tout prix faire le nano, sauf que je n'ai pas du tout réfléchi à ce que je voulais. En termes de mots, j'ai beaucoup écrit, mais ce n'était pas très agréable, et bien plus mauvais que d'habitude. Je vois bien en relisant certains passages que je n'avais aucune idée de ce que je faisais. Ce que j'ai écrit et vraiment pas bon, et je pense que je le referai pas, de me forcer alors que je n'ai aucune idée de ce que je vais écrire.
Re: Questions au coin du feu
Techniquement j'écris tous les jours, notamment pour le boulot (des articles de presse principalement). Ce qui est un avantage et un inconvénient : je suis plutôt du genre à faire passer tous les projets des autres avant les miens, et donc à repousser le moment où je me mets à mes propres écrits.
Je n'ai aucune méthode. Souvent, j'écris entre minuit et 3h du matin, à la faveur d'une insomnie (et parce que la nuit, on est nettement moins déranger que la journée, surtout dans mon cas). Ou simplement dès que le soleil est couché. Oui, je sais pas pourquoi, la journée, je suis incapable d'aligner deux mots de fiction (donc j'écris mes articles).
J'essaie vraiment de me trouver une routine, un rythme un truc. Je pensais (à tort) que le confinement aiderait, mais j'ai fini par avoir mon appart en horreur et à avoir un mal fou à me dire "je vais me poser sur le bureau et écrire" plutôt que "zut. Je reste au lit et je bouquine/joue à la console". Question de rythme et de volonté, probablement
Oui, je me suis déjà forcée à écrire. Parce que les épiphanies sont de moins en moins nombreuses, et que je ne parviens pas à les provoquer. Du coup, je reste souvent devant ma page (blanche ou non), à essayer d'écrire, de forcer les choses parfois, avec plus ou moins de succès. Tout dépend des moments et de l'état d'esprit. Je suis quelqu'un qui fonctionne à l'état d'esprit, dans la vie de tous les jours, alors en écriture aussi...
C'est super intéressant de s'interroger sur ces process : ça pousse chacun à réfléchir et à mettre des mots ou un cadre sur une pratique qui, selon les cas, n'est pas forcément réfléchit (j'ai mis un temps infini à comprendre que mes "tiens, si je me mettais à écrire" dépendait de la luminosité/coucher du soleil par exemple).
Je n'ai aucune méthode. Souvent, j'écris entre minuit et 3h du matin, à la faveur d'une insomnie (et parce que la nuit, on est nettement moins déranger que la journée, surtout dans mon cas). Ou simplement dès que le soleil est couché. Oui, je sais pas pourquoi, la journée, je suis incapable d'aligner deux mots de fiction (donc j'écris mes articles).
J'essaie vraiment de me trouver une routine, un rythme un truc. Je pensais (à tort) que le confinement aiderait, mais j'ai fini par avoir mon appart en horreur et à avoir un mal fou à me dire "je vais me poser sur le bureau et écrire" plutôt que "zut. Je reste au lit et je bouquine/joue à la console". Question de rythme et de volonté, probablement
Oui, je me suis déjà forcée à écrire. Parce que les épiphanies sont de moins en moins nombreuses, et que je ne parviens pas à les provoquer. Du coup, je reste souvent devant ma page (blanche ou non), à essayer d'écrire, de forcer les choses parfois, avec plus ou moins de succès. Tout dépend des moments et de l'état d'esprit. Je suis quelqu'un qui fonctionne à l'état d'esprit, dans la vie de tous les jours, alors en écriture aussi...
C'est super intéressant de s'interroger sur ces process : ça pousse chacun à réfléchir et à mettre des mots ou un cadre sur une pratique qui, selon les cas, n'est pas forcément réfléchit (j'ai mis un temps infini à comprendre que mes "tiens, si je me mettais à écrire" dépendait de la luminosité/coucher du soleil par exemple).
Avatar : chouette lisant un livre bleu
Mon site internet : entrez dans mes univers
Mon Twitch tout doux
Mon site internet : entrez dans mes univers
Mon Twitch tout doux
- Ivan
- Equipe technique
- Nom de plume : Ivan Kwiatkowski
- Pronom : Tous
- Carnet d'auteurice : 📔
- Contacter par MP :
Re: Questions au coin du feu
Il s'agit effectivement de quelque chose de très personnel. Pour moi, ça fait partie de ces questions qui aident à mieux se connaître les uns et les autres, mais qui sont très difficile à transposer pour autrui.
En ce qui me concerne, l'écriture est un acte 100% forcé, difficile et laborieux. Quand je travaillais sur mon roman, je me suis fixé un rythme parfaitement régulier (1000 mots par semaine, généralement le week-end) et c'était clair que je pouvais difficilement faire plus. Mais j'ai réussi à tenir le rythme environ 90% du temps du 5 ans. J'avais aussi des BL à chaque chapitre fini pour toujours construire sur des bases solides. L'inconvénient, c'est que c'est une approche très lente. L'avantage, en revanche, c'est qu'à la fin il n'y a aucune correction à faire ou presque.
Plus tôt, quand j'avais bossé sur une novella, j'avais posé une semaine de congés pour en faire environ 1/5 par jour.
Sur la démarche, je commence toujours par une longue phase de planification où je mets en ordre les images fortes que je veux voir dans le texte, puis le message que je veux exprimer avant de faire un découpage par chapitre. J'essaie ensuite de réfléchir au jeu symbolique à déployer pour soutenir l'intrigue, mais ça peut être un truc qui se découvre au fur et à mesure. Ensuite, une fois que tout est bien carré... Il y a plus qu'à !
Pour moi, la plus grosse difficulté est vraiment de "rentrer dedans". J'ai l'impression qu'il me faut plusieurs heures de concentration avant de pouvoir avancer correctement.
Sinon, une fois j'ai écrit ivre (méga cliché) et c'était pas si mal.
En ce qui me concerne, l'écriture est un acte 100% forcé, difficile et laborieux. Quand je travaillais sur mon roman, je me suis fixé un rythme parfaitement régulier (1000 mots par semaine, généralement le week-end) et c'était clair que je pouvais difficilement faire plus. Mais j'ai réussi à tenir le rythme environ 90% du temps du 5 ans. J'avais aussi des BL à chaque chapitre fini pour toujours construire sur des bases solides. L'inconvénient, c'est que c'est une approche très lente. L'avantage, en revanche, c'est qu'à la fin il n'y a aucune correction à faire ou presque.
Plus tôt, quand j'avais bossé sur une novella, j'avais posé une semaine de congés pour en faire environ 1/5 par jour.
Sur la démarche, je commence toujours par une longue phase de planification où je mets en ordre les images fortes que je veux voir dans le texte, puis le message que je veux exprimer avant de faire un découpage par chapitre. J'essaie ensuite de réfléchir au jeu symbolique à déployer pour soutenir l'intrigue, mais ça peut être un truc qui se découvre au fur et à mesure. Ensuite, une fois que tout est bien carré... Il y a plus qu'à !
Pour moi, la plus grosse difficulté est vraiment de "rentrer dedans". J'ai l'impression qu'il me faut plusieurs heures de concentration avant de pouvoir avancer correctement.
Sinon, une fois j'ai écrit ivre (méga cliché) et c'était pas si mal.
Fondateur du Chant du Cygne
- Syven
- Nom de plume : Lise Syven
- Contacter par MP :
Re: Questions au coin du feu
J'ai un rythme correct, dans les 70 000 - 100 000 sec par mois, ce qui représente une moyenne de 4jours par semaine à peu près. Je n'écris jamais quand je ne suis pas motivée ou si je suis fatiguée (je ne me force pas, c'est ma façon de prendre soin de moi). Mais je suis plutôt obsessive/compulsive dans mon écriture, donc quand je suis dedans, je ne peux quasiment rien faire d'autre (le reste ne m'intéresse plus beaucoup).
J'ai tendance à écrire les récits multi-voix dans le désordre, du coup, ça me prend beaucoup de temps de relecture. Les récits monovoix à la première personne, ça va très vite parce que je me contente de dérouler la trame. Et je ne suis ni jardinière, ni architecte, je suis une voyageuse. J'ai fait un article là-dessus d'ailleurs. (http://lisesyven.com/2016/01/lauteur-ce-voyageur/)
J'ai tendance à écrire les récits multi-voix dans le désordre, du coup, ça me prend beaucoup de temps de relecture. Les récits monovoix à la première personne, ça va très vite parce que je me contente de dérouler la trame. Et je ne suis ni jardinière, ni architecte, je suis une voyageuse. J'ai fait un article là-dessus d'ailleurs. (http://lisesyven.com/2016/01/lauteur-ce-voyageur/)
"Les gens, c'est comme des machines. Si t'en prends pas soin ça tombe en morceaux."
Orro, chef mecano, Les Mains Jointes
Orro, chef mecano, Les Mains Jointes
Re: Questions au coin du feu
Haaan, mais je suis complètement une voyageuse aussi
Merci d'avoir mis un terme dessus Syven, je ne connaissais pas !
Merci d'avoir mis un terme dessus Syven, je ne connaissais pas !
Avatar : Dragonsong, illustration d'Eric Deschamps.
Mon site d'autrice.
Mon site d'autrice.
Re: Questions au coin du feu
Je me retrouve pas mal dans ce que dit Syven, je tourne autour de 100ksec par mois, voire un peu plus, avec une tendance obsessive/compulsive, qui a fini par trouver son rythme : je n'écris que les week-ends. Comme je n'ai pas d'obligations particulières, cela me permet de consacrer ces deux jours à l'écriture, à peu près sur les mêmes horaires qu'une journée de boulot (quoique, je suis plus sur du 9h30-16h30 pour l'écriture, que 9h-17 pour le boulot, c'est le week-end quand même ). Selon la motivation, je peux avancer à un rythme assez intensif sur ces heures-là, puisqu'en général, j'ai passé une partie de la semaine à brainstormer mes prochaines scènes, à laisser mes personnages mûrir et se projeter dans les prochains événements.
Donc je suis plutôt sur un rythme hebdomadaire.
Quant à me forcer... ça peut m'arriver quand je sais que c'est mon syndrome de l'imposteur qui entre en jeu. Par contre, si je sens que ça ne passera vraiment pas ou que la motivation est absente, je ne force pas et je m'occupe autrement (même si j'ai l'impression de "perdre" du temps).
Donc je suis plutôt sur un rythme hebdomadaire.
Quant à me forcer... ça peut m'arriver quand je sais que c'est mon syndrome de l'imposteur qui entre en jeu. Par contre, si je sens que ça ne passera vraiment pas ou que la motivation est absente, je ne force pas et je m'occupe autrement (même si j'ai l'impression de "perdre" du temps).
Re: Questions au coin du feu
Généralement je commence par développer le point de départ ; ça peut être une idée, un personnage, un ligne de dialogue. Plusieurs choses viennent se greffer à partir de là pour former le background, les embryons d'intrigue...Comment vous y prenez vous pour écrire un texte ?
Quand je sens que tout a assez maturé, je passe à la rédaction du plan d'intrigue, puis au chapitrage.
Pour l'écriture en elle-même, j'écris le premier jet d'une traite, avec une pré-correction via un logiciel à la fin de rédaction de chaque chapitre.
Une fois le premier jet terminé, je laisse le texte reposer 3 à 6 mois puis j'entame les corrections
J'essaye d'écrire tous les jours, pendant environ 2h. Après, il y a des moments où ce n'est pas possible (genre, cette fin de semaine, où mon fils a été malade, avant de me refiler ce qu'il avait). Au meilleur de ma forme je peux écrire environ 320 000 signes espaces comprises au mois.Avez-vous des rythmes d'écriture : quotidien, mensuel, annuel ?
J'essaye, au moins, d'ouvrir mon fichier tous les jours ; si ça ne prend pas, je note des idées pour un autre projet, je fais quelques corrections (plus rare)... Après, c'est vrai que, quand ça veut pas... bah ça veut pas et là, j'évite de trop me forcer, au risque de me dégoûter de mon manuscrit.Vous forcez-vous à écrire ou est-ce un acte libéré ?
- Encrelame
- Contacter par MP :
Re: Questions au coin du feu
J'ai testé différents modes d'organisation et pour l'instant, un tableau avec des objectifs trimestriels semble être ce qui fonctionne le mieux pour moi.
Je n'écris pas forcément tous les jours, à cause d'aléas de santé (migraines, endométriose) et parce que je marche en petites sessions de 45 minutes à 1h. Je profite aussi beaucoup des périodes d'effervescence comme le NaNo pour avancer un maximum.
Enfin, je pense que le plus important est de se fixer des objectifs raisonnables, et de ne pas culpabiliser quand on "échoue". J'ai pas mal tâtonné avant de trouver mon rythme de croisière, entre une avancée que je peux mesurer et quelque chose qui peut être aménagé si j'ai des contretemps.
Je n'écris pas forcément tous les jours, à cause d'aléas de santé (migraines, endométriose) et parce que je marche en petites sessions de 45 minutes à 1h. Je profite aussi beaucoup des périodes d'effervescence comme le NaNo pour avancer un maximum.
Enfin, je pense que le plus important est de se fixer des objectifs raisonnables, et de ne pas culpabiliser quand on "échoue". J'ai pas mal tâtonné avant de trouver mon rythme de croisière, entre une avancée que je peux mesurer et quelque chose qui peut être aménagé si j'ai des contretemps.
Re: Questions au coin du feu
Vastes questions ! Comme l'ont dit déjà les auteurices précédemment, c'est assez variable selon les personnes et je dirais même que, pour une même personne, cela varie selon les projets, les aléas de la vie...
Par contre, si ça ne veut pas pour une raison X ou Y (fatigue, migraine, ....), autrement dit si même au bout d'un quart d'heure, je rame comme c'est pas permis, je laisse tomber. Je ne force pas.
L'an dernier, j'ai passé l'année à me forcer à écrire alors que j'avais des problèmes de santé compliqués à gérer, émotionnellement comme physiquement (les RV médicaux toutes les semaines et ne pas savoir ce qu'on a avant 6 mois, c'est usant). J'avais une voix qui me pressait de souffler mais j'ai cru que c'était de la procrastination. Très. Grosse. Erreur. Je peux te dire qu'au bout de plus de 6 mois de ce régime, je m'étais tellement forcée que je me suis dégoûtée de l'écriture au point d'envisager de tout arrêter. En vrai, avec mes soucis médicaux, j'avais besoin de souffler, je n'étais pas en état d'écrire.
Depuis, j'ai remis le pied à l'étrier mais j'ai compris la leçon : jamais je ne me force si ce qui me bloque n'a rien à voir avec de la simple paresse. Le bien-être passe avant tout.
Voilà, c'est de l'expérience perso mais comme pour tous les témoignages précédents On se construit chacun/chacune un rythme qui nous correspond parce qu'on n'a pas tous/toutes le même emploi du temps, les mêmes contraintes, etc.
Avant, j'écrivais quand j'avais l'inspiration. J'étais nouvelliste, alors j'écrivais vraiment de façon sporadique. Quand je me suis lancée dans le roman, j'alternais période régulière et période blanche. Depuis cette année, je m'y colle de façon plus régulière. Tous les jours, c'est impossible en raison de mes contraintes. Mais au minimum une fois par semaine et au mieux, 3 fois par semaine. En ce moment, c'est tous les jours, mais c'est exceptionnel, je suis sur un projet très demandeur ^^BlandichDienecat a écrit : ↑17 déc. 2020, 13:38 comment vous y prenez vous pour écrire un texte ? Avez-vous des rythmes d'écriture : quotidien, mensuel, annuel ?
Acte délibéré. Si la procrastination vient me souffler sa tentation paresseuse à l'oreille, je m'efforce malgré tout de me poser devant le clavier. En général, passé l'obstacle de la procrastination, ça roule !BlandichDienecat a écrit : ↑17 déc. 2020, 13:38 Vous forcez-vous à écrire ou est-ce un acte libéré ?
Par contre, si ça ne veut pas pour une raison X ou Y (fatigue, migraine, ....), autrement dit si même au bout d'un quart d'heure, je rame comme c'est pas permis, je laisse tomber. Je ne force pas.
L'an dernier, j'ai passé l'année à me forcer à écrire alors que j'avais des problèmes de santé compliqués à gérer, émotionnellement comme physiquement (les RV médicaux toutes les semaines et ne pas savoir ce qu'on a avant 6 mois, c'est usant). J'avais une voix qui me pressait de souffler mais j'ai cru que c'était de la procrastination. Très. Grosse. Erreur. Je peux te dire qu'au bout de plus de 6 mois de ce régime, je m'étais tellement forcée que je me suis dégoûtée de l'écriture au point d'envisager de tout arrêter. En vrai, avec mes soucis médicaux, j'avais besoin de souffler, je n'étais pas en état d'écrire.
Depuis, j'ai remis le pied à l'étrier mais j'ai compris la leçon : jamais je ne me force si ce qui me bloque n'a rien à voir avec de la simple paresse. Le bien-être passe avant tout.
Voilà, c'est de l'expérience perso mais comme pour tous les témoignages précédents On se construit chacun/chacune un rythme qui nous correspond parce qu'on n'a pas tous/toutes le même emploi du temps, les mêmes contraintes, etc.
Re: Questions au coin du feu
Comment vous y prenez vous pour écrire un texte ? Avez-vous des rythmes d'écriture : quotidien, mensuel, annuel ?
Alors personnellement, je suis en pleine réorganisation car après un an de temps partiel thérapeutique, je viens de reprendre le boulot à plein temps. C'est un énorme changement, j'ai nettement moins de temps pour écrire du coup. J'essaie d'écrire chaque jour, même si ce n'est que 100 ou 200 mots, histoire de garder le contact avec mon texte, et je me débrouille pour écrire davantage le week-end. Finalement, je me rends compte que ce n'est pas si mal, je mets nettement moins de temps à me mettre dedans. A voir sur la durée...
Vous forcez-vous à écrire ou est-ce un acte libéré ?
Oui, ça dépend des textes et des périodes, certains m'inspirent plus à certains moments qu'à d'autres... Et puis c'est vrai que quand pointe un blocage, il faut parfois se forcer un peu ! ^^
Alors personnellement, je suis en pleine réorganisation car après un an de temps partiel thérapeutique, je viens de reprendre le boulot à plein temps. C'est un énorme changement, j'ai nettement moins de temps pour écrire du coup. J'essaie d'écrire chaque jour, même si ce n'est que 100 ou 200 mots, histoire de garder le contact avec mon texte, et je me débrouille pour écrire davantage le week-end. Finalement, je me rends compte que ce n'est pas si mal, je mets nettement moins de temps à me mettre dedans. A voir sur la durée...
Vous forcez-vous à écrire ou est-ce un acte libéré ?
Oui, ça dépend des textes et des périodes, certains m'inspirent plus à certains moments qu'à d'autres... Et puis c'est vrai que quand pointe un blocage, il faut parfois se forcer un peu ! ^^
Re: Questions au coin du feu
J'ai encore peu d'expérience sur les romans (un seul finalisé, un deuxième en cours), mais je rejoins totalement ce que dit Syven dans son article (qui est d'ailleurs super intéressant), à savoir que chaque roman est un voyage avec ses besoins spécifiques. Pour mon premier roman, je n'ai rien planifié et j'y suis allée à l'instinct, mais je me suis vite retrouvée bloquée. J'ai découvert la méthode du flocon de neige à ce moment-là, qui m'a vraiment aidée et guidée pour le terminer. Et quand j'ai voulu la mettre en pratique sur mon nouveau projet, j'ai de nouveau été bloquée alors que j'étais persuadée d'avoir trouvé de bonnes bases imparables. L'approche ne me convenait pas sur ce nouveau projet et c'est en commençant à créer mes personnages que mon intrigue a commencé à se dessiner et que j'ai réussi à avancer.BlandichDienecat a écrit : ↑17 déc. 2020, 13:38 Question : comment vous y prenez vous pour écrire un texte ?
Je termine ma phase de préparation par un synopsis assez détaillé et un chapitrage prévisionnel du roman.
C'est totalement aléatoire, même si j'essaie depuis quelques mois d'être plus régulière. D'où l'importance pour moi de préparer un roman et d'avoir un carnet de route assez complet de manière à m'y retrouver rapidement après une longue pause. Pour illustrer, j'ai mis 10 ans à écrire mon premier roman, qu'on aurait pu réduire à 5 ou 6 mois sans les pausesAvez-vous des rythmes d'écriture : quotidien, mensuel, annuel ?
Maintenant, j'essaie aussi de ne plus résonner en termes d'écriture pure, mais simplement de dégager quotidiennement (ou autant que possible) du temps pour mes projets, que ce soit de la rédaction, des recherches, ou simplement de laisser mon imagination travailler (en marchant, en lisant, etc.). Je ne résonne plus en termes de nombre de mots à coucher sur le papier sur telle durée, et ça me permet aussi de moins culpabiliser.
Je ne me force plus, quand ça ne veut pas, c'est que ce n'est pas le bon moment. J'ai suffisamment de sources de stress ailleurs donc j'ai décidé de lâcher un peu prise. Et j'ai remarqué qu'avec cette approche, l'envie d'écrire me vient naturellement et me pousse à m'y mettre bien plus facilement. Après, j'ai toujours besoin de me motiver un peu pour ouvrir mon document de travail et accepter de prendre le temps, c'est souvent l'étape la plus difficile !Vous forcez-vous à écrire ou est-ce un acte libéré ?
Avatar : érable du Japon