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Bonsoir
C'est rigolo ce que tu dis Gravillon "pour faire court, il faut plus de temps"
Ca pourrait servir de sujet de philo ... Il est intéressant ton texte sur 'Gardiennes' mais oppressant
Aujourd'hui j'ai tiré marécage chez Mme la poule ...
Le marécage s’étend de mes pieds jusqu’à l’horizon. Il n’y a pas d’échappatoire. Je m’avance. Trois pas. Mes pieds s’enfoncent en faisant remonter des bulles de gaz qui n’attendaient que mon poids pour s’extraire de la gangue minérale. Dix pas. L’odeur de vase envahit tout. Vingt pas. Chaque pas est plus lourd que le précédent, plus difficile à sortir à chaque fois. Cinquante pas. A présent j’entends les bruits que je ne percevais pas avant. Les moustiques crissent autour de moi, rare viande fraiche au sang chaud dans ce lieu moribond. Je me calfeutre et continue d’avancer. Pour combien de temps ?
Il s’approchait du château en rampant parmi les hautes herbes qui le chatouillaient malgré sa peau épaisse. Arrivé au bout de la plaine, il se laissa glisser le long de la pente. L’eau sans vie, presque noire, le toisait, sure de sa force. Il rentra, faisant démarrer une onde qui se mit à courir jusqu’à se fracasser silencieusement sur le mur adjacent. L’eau froide sur sa peau chauffée par le soleil le fit frissonner. Enfin il fut entièrement immergé. Il ne lui fallut que quelques secondes pour sentir dans l’eau morte qui lui emplissait la bouche et les narines le gout du poisson qui se terrait. L’heure de la chasse venait de sonner. Il plongea.
Dernière modification par Plokie le 30 juin 2021, 10:38, modifié 1 fois.
Bonjour
Merci pour cet exercice qui tombe à pic après cette longue pause. J'ai beaucoup aimé vos textes car chacun m'a donné une belle leçon d'écriture. Merci à vous.
(@Gravillon: mes collègues et moi sommes désolées )
10 minutes c'est court pour l'escargot que je suis, mais j'ai tenté.
La poule m'a donné "des éléphants", voici ma contribution.
La signalisation s’écoute de puissants barrissements sur la route des éléphants. Les herbes se sont affalées sur le sol, toutes chiffonnées, elles embaument la savane d’humidité. Pendant ce temps, le troupeau aux longues oreilles qui s'éventent laisse des traînées de courant d’air frais pour déjouer les flashs intrusifs.
Qu’on laisse tranquille, ici, les géants gris, à la peau rugueuse qui gratte les paumes des intrus. Qu’on laisse tranquille, là-bas, leurs cousins aux oreilles plus petites, ceux dont les pieds sont enchâssés dans le cliquetis du métal noir./spoiler]