Vos thèmes d'écriture préférés

[Yocko]

En ce moment, je suis en panne d'écriture. Cela m'arrive régulièrement, je ne m'en formalise pas, je sais pas que j'ai une IRL particulièrement chargée et coriace à affronter. Alors, en attendant, quand je suis dans le train à écouter mes bandes-son de jeux vidéos préférés, je me questionne sur les thèmes d'écriture que je préfère.

Ceux que je retrouve dans mon écriture, en particulier. Je suis obsédée par l'idée de loyauté. Je croyais aimer écrire sur la famille et l'amour, mais en fait, c'est bien la loyauté, qu'elle soit amicale, amoureuse, familiale, politique, etc... Toutes mes intrigues mettent à l'épreuve la loyauté de mes personnages. C'est aussi ce que je préfère lire : tous les basculements ou renforcements de loyauté dans les histoires font palpiter mon coeur.
J'ai remarqué que j'adorais traiter du mensonge, aussi. Entre les usurpations d'identité, le déni, les conséquences d'un mensonge, les systèmes basés sur la dissimulation d'informations... Il y en a systématiquement dans toutes mes histoires, que je le veuille ou non.
Et tout ce qui tourne autour de la quête de sens et d'identité enfin. En particulier quand les personnages sont persuadés de savoir qui ils sont et où ils doivent aller au début d'une histoire, et qu'en fait : pas du tout.

Et vous ? Quels sont vos thèmes de prédilection dans votre écriture ?
Est-ce que ce sont les mêmes que ceux que vous aimez lire ou voir dans les séries/films ?

[Louve]

J'ai remarqué que j'adorais traiter du mensonge, aussi. Entre les usurpations d'identité, le déni, les conséquences d'un mensonge, les systèmes basés sur la dissimulation d'informations... Il y en a systématiquement dans toutes mes histoires, que je le veuille ou non.

C'est intriguant, ça. Je crois que j'aurais beaucoup de mal à traiter du mensonge. Peut-être parce que je ne sais pas mentir, je réalise que mes personnages ont beaucoup beaucoup de mal aussi. Ca peut être des gros connards. Mais en général, ce sont de gros connards honnêtes... (oh my god).

Alors, moi...
Je dirais que mon thème principal : c'est tout ce qui tourne autour de l'exclusion, l'inclusion et le groupe social. Je parle presque toujours de rencontre, de personnages minorisés (LGBT, handi, racisés, intersectionels...), et de personnages isolés socialement pour une raison ou une autre (prison, élu, prêtre, mafieux, etc...).

Mes textes parlent souvent du rapport à la mort. Même si c'est assez en retrait et en filigrane, mes personnages sont souvent confrontés à la notion de mort : la leur (combat, guerre, pulsions autodestructrices), celle de leurs proches (parents, mentors), celle qu'ils ont donné (combat, guerre, meurtre). Dans le dernier cas, ça pose aussi la question du rapport à la loi mais aussi et surtout à la morale.

[Aramis]

Tiens, j'ai pas mal de persos qui mentent ou cachent une bonne part de leur identité, mais je ne traite pas vraiment du mensonge en soi.

De mon côté... hmm, je parle beaucoup des relations amicales et fraternelles, parfois les deux à la fois. Parfois avec un côté absolu, ce qu'on est prêt à donner/sacrifier pour l'autre, jusqu'où ça peut aller.
Je crois que mon thème principal, c'est quand même la différence - avec des personnages qui se sentent toujours un peu en marge du monde, pas vraiment à leur place (on se demande d'où ça vient, tiens, haha) et qui essaient d'avancer comme ils peuvent.
Il y a sans doute d'autres choses, je ne suis pas douée pour identifier de quoi parlent mes textes, mais ce sont les deux motifs qui reviennent à chaque fois.

[Aléa]

Ah, beaucoup de mensonges/loyauté chez moi aussi, je me reconnais dans ce que tu dis Yocko !

Mes personnages mentent rarement, mais ils ont le chic pour découvrir que le monde autour d'eux/leurs amis ne sont pas du tout ce et ceux qu'ils semblaient être.

[Lullaby]

J'ai un peu de mal à déterminer des thèmes communs, vu que j'ai tendance à varier les genres de récit. De façon globale, je discerne cependant quelques points communs (quoique pas systématiques, mais fréquents en tout cas) : le féminisme, avec des personnages féminins qui, même s'ils ne sont pas forcément badass (j'aime bien aussi les personnages timides), veulent prendre leur place au sein de l'univers dans lequel elles évoluent. Aussi, et très souvent puisque j'écris beaucoup de romances, les relations amoureuses : qu'est-ce qui peut rapprocher deux personnes, quels obstacles (internes ou externes) peuvent entraver ce rapprochement et ce que cette relation peut leur apporter (et puis j'adore voir mes persos tomber amoureux, que voulez-vous, je suis fleur bleue !). Aussi, la prise de confiance en soi et/ou l'acceptation de soi. Mes personnages principaux ont souvent du mal à s'accepter, ou, pour les plus timides, du mal à trouver leur place. Le thème de la métamorphose revient régulièrement, même s'il est moins fréquent que les autres précédemment cités.

Eh bien en fait, j'en ai, des thèmes récurrents !

[Nana]

Ceux que je retrouve dans mon écriture, en particulier. Je suis obsédée par l'idée de loyauté. Je croyais aimer écrire sur la famille et l'amour, mais en fait, c'est bien la loyauté, qu'elle soit amicale, amoureuse, familiale, politique, etc... Toutes mes intrigues mettent à l'épreuve la loyauté de mes personnages. C'est aussi ce que je préfère lire : tous les basculements ou renforcements de loyauté dans les histoires font palpiter mon coeur.

C'est drôle, en te lisant je me rends compte que je dis d'habitude aimer écrire les relations familiales compliquées, mais en fait, je crois que c'est plutôt la question du rapport entre les liens de sang et l'affection que les différents membres d'une même famille se portent. Certaines personnes vont se sentir obligés d'aimer une personne à cause de leur parenté, d'autres non, et finalement, j'ai beaucoup d'histoires ou mes personnages se débattent avec cette question.

Sinon, je dirais que les thèmes de la destinée et de l'émancipation/découverte de soi reviennent souvent. La discrimination revient aussi sous différentes formes, souvent pas métaphore vu que c'est sous l'angle de la magie.
Le thème des troubles mentaux revient de plus en plus souvent, notamment la dépression et l'anxiété. Je ne sais pas, mes personnages sont apparemment allergiques à la bonne santé mentale... Après c'est pas plus mal, ce sont des sujets qui sont souvent maltraités dans les médias malheureusement.

[Yocko]

C'est super intéressant de vous lire.

J'ai remarqué que j'adorais traiter du mensonge, aussi. Entre les usurpations d'identité, le déni, les conséquences d'un mensonge, les systèmes basés sur la dissimulation d'informations... Il y en a systématiquement dans toutes mes histoires, que je le veuille ou non.

C'est intriguant, ça. Je crois que j'aurais beaucoup de mal à traiter du mensonge. Peut-être parce que je ne sais pas mentir, je réalise que mes personnages ont beaucoup beaucoup de mal aussi. Ca peut être des gros connards. Mais en général, ce sont de gros connards honnêtes... (oh my god).

J'ai le mensonge en horreur dans ma vie IRL. C'est la pire chose qu'on puisse me faire. J'ai l'impression que ma créativité s'attarde justement dessus pour m'aider à comprendre ce qui me révulse à ce point dans le mensonge, mais je crois que je n'aurai jamais fini de faire le tour xD

De mon côté... hmm, je parle beaucoup des relations amicales et fraternelles, parfois les deux à la fois. Parfois avec un côté absolu, ce qu'on est prêt à donner/sacrifier pour l'autre, jusqu'où ça peut aller.

Ca, j'adore lire des histoires autour de ces dynamiques, aussi !

Ah, beaucoup de mensonges/loyauté chez moi aussi, je me reconnais dans ce que tu dis Yocko !

Mes personnages mentent rarement, mais ils ont le chic pour découvrir que le monde autour d'eux/leurs amis ne sont pas du tout ce et ceux qu'ils semblaient être.

Tu me fais réaliser que la loyauté et le mensonge sont une sorte de variation l'un de l'autre, si on peut dire ? En tout cas ta dernière phrase me parle beaucoup aussi, c'est quelque chose que j'adore lire et écrire. (aucune idée de si je m'y prends bien, cela dit xD)

Eh bien en fait, j'en ai, des thèmes récurrents !

Et ils sont vachement bien, tes thèmes récurrents xD
En vrai, c'est très instructif de réfléchir à ces questions, je trouve, même si au début c'est difficile de se rendre compte qu'on a des schémas et des thèmes de prédilection.

C'est drôle, en te lisant je me rends compte que je dis d'habitude aimer écrire les relations familiales compliquées, mais en fait, je crois que c'est plutôt la question du rapport entre les liens de sang et l'affection que les différents membres d'une même famille se portent. Certaines personnes vont se sentir obligés d'aimer une personne à cause de leur parenté, d'autres non, et finalement, j'ai beaucoup d'histoires ou mes personnages se débattent avec cette question.

J'aime beaucoup cette façon de formuler les choses. Elle me parle beaucoup. Mes personnages se débattent aussi beaucoup avec ces notions-là.

[Atar]

Je suis obsédée par plusieurs thématiques. La mémoire en est au centre de beaucoup. L'identité et sa recherche aussi, qui est pour moi un "sous-ensemble" d'un thème plus vaste : celui des origines.
Et ensuite, c'est pas vraiment un thème, mais j'aime donner la parole à ce/celleux qui ne l'ont pas. La distinction "ce/celleux" vient du fait que j'ai pas mal de textes du point de vue d'une plante, d'un animal, d'un objet inanimé, en plus de personnages jugés marginaux.

Tous les autres thèmes (la folie, la famille, etc) que j'utilise partent de ces trois grandes thématiques. Il m'a fallut du temps pour le formaliser et m'en rendre compte. Mais aujourd'hui ça commence à se voir/à être évident

[Crazy]

L'exclusion/la mise à l'écart/le rejet par la société et, en retour le besoin de reconnaissance.
En conséquence : les persos qui ne rentrent pas dans les cases.

Aussi : les sociétés où on peut faire confiance aux institutions (= elles font leur boulot).

[Vestrit]

Plus ça va, et plus j'en ai un qui ressort sur la nature, sa préservation te la relation du genre humain à cette dernière.
On renie pas son premier métier, même si on l'exerce plus

[Aramis]

De mon côté... hmm, je parle beaucoup des relations amicales et fraternelles, parfois les deux à la fois. Parfois avec un côté absolu, ce qu'on est prêt à donner/sacrifier pour l'autre, jusqu'où ça peut aller.
Je crois que mon thème principal, c'est quand même la différence - avec des personnages qui se sentent toujours un peu en marge du monde, pas vraiment à leur place (on se demande d'où ça vient, tiens, haha) et qui essaient d'avancer comme ils peuvent.
Il y a sans doute d'autres choses, je ne suis pas douée pour identifier de quoi parlent mes textes, mais ce sont les deux motifs qui reviennent à chaque fois.

J'ai eu quelques prises de conscience depuis ma réponse de l'an dernier, je viens compléter ^^ bien sûr, la différence/le fait de ne pas être à sa place dans le monde restent des thèmes majeurs qui parcourent à peu près tous mes romans. En lien avec ça, on m'a fait prendre conscience il y a peu que l'essentiel de mes textes, c'était le fait que mes personnages isolés/hors du monde/pas à leur place trouvaient une personne capable de les comprendre pour de bon et de les accepter, c'est vraiment cette communication essentielle quand les personnages sont au bord du gouffre et qu'il y a cette main qui se tend et dit "je te vois, je sais que tu es là, je te comprends et à partir de maintenant tu n'es plus seul" (en gros).
Il y a un seul roman dans ceux que j'ai écrits jusqu'à présent où ce schéma est brisé, où la communication est rompue et ça raconte plutôt ce qui se passe quand on avait cette personne et que maintenant on est en train de la perdre (spoiler : ça ne se passe pas très bien).
C'était vraiment quelque chose que je n'avais jamais pleinement réalisé. Et c'est si évident que je ne comprends pas comment je n'ai pas pu le voir.

Et l'autre chose, en parlant projets avec une de mes éditrices et en présentant mes personnages, elle m'a dit "tu as souvent ce thème du monstre intérieur". Alors, je ne rejoins pas forcément le mot "monstre", mais mes personnages sont souvent en lutte avec eux-mêmes, avec leurs identité, surtout, ils ont souvent des personnalités conflictuelles intérieurement, qui rejoint ce côté hors de la société.